Intervention de Catherine Conconne

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 9 mars 2023 : 1ère réunion
Continuité territoriale entre l'hexagone et l'outre-mer — Audition de la direction générale des outre-mer dgom la direction générale de l'aviation civile dgac et du ministère de la santé et de la prévention

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne, rapporteur de la délégation sénatoriale aux outre-mer :

Je salue et remercie toutes les personnes présentes pour les précisions apportées.

Nous souhaitons être assez précis sur un certain nombre de questions, car après notre déplacement en Guyane et en Guadeloupe où nous avons évalué la mise en oeuvre de mesures de continuité territoriale sur le terrain, nous relevons de réelles problématiques :

- qu'est-ce que LADOM appelle un « public modeste » ?

- la réforme de 2021 a-t-elle fait l'objet d'une évaluation ?

- pouvez-vous préciser quel est le plafond de 50 % d'un billet ? En effet, je doute que LADOM accorde la moitié du coût d'un trajet à 1 500 euros en classe économique et en période dite « de pointe ».

- Pourquoi un si grand nombre d'antennes dans l'Hexagone, avec les frais de fonctionnement associés ?

Concernant l'hébergement non médicalisé, j'aimerais attirer votre attention sur une situation que je juge déplorable en Guyane et en Guadeloupe :

- Les parturientes en provenance des communes intérieures telles Maripasoula vers Cayenne, qui arrivent plusieurs semaines avant la date de l'accouchement, ne sont accueillies nulle part, alors qu'à mon sens le cas entre dans la continuité de santé.

- En Guadeloupe, il nous a été exposé que des patients qui se rendent, parfois quotidiennement, de Marie-Galante à Pointe-Pitre pour suivre des séances de 45 minutes de chimiothérapie, doivent patienter jusqu'à six heures sous un hall en tôle dont la température dépasse 40 °C avant de prendre le bateau de retour, programmé tardivement dans l'après-midi.

Ainsi, aucun dispositif n'accueille ces personnes sur place. J'ai interpellé en Guadeloupe le directeur du port concerné à ce sujet, j'attends ses propositions.

Je suis également interpellée par le manque de transparence et de communication sur ces mesures particulièrement méconnues du grand public. Les personnes que nous avons rencontrées affirment progresser sur ce plan. Néanmoins, cette méconnaissance a, je suppose, un effet non négligeable sur la consommation des dispositifs, alors que les enjeux financiers sont relativement faibles.

Je tiens à revenir sur ma première question sur la définition d'un « public modeste » dans les outre-mer, eu égard au niveau de vie, à la pauvreté et au coût de la vie dans ces territoires. Conditionner l'obtention d'une aide à la continuité territoriale (ACT) à un plafond de ressources de 12 000 euros me laisse insatisfaite.

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