Les demandes au titre de la continuité funéraire doivent être déposées auprès de la préfecture, mais les sommes accordées représentent peu, c'est une goutte d'eau dans l'océan. Il conviendrait de réfléchir à des montants plus élevés, me semble-t-il. En qualité de Guyanaise, je peux en témoigner tout comme je peux vous garantir que les familles ne cessent de solliciter l'appui des élus lorsqu'un décès survient à l'hôpital Lariboisière et qu'elles souhaitent inhumer leur parent à Cayenne. Il nous arrive de payer les frais, car, comprenez-moi, le prix est très élevé.
Je vous remercie de vos réponses qui ne font que démontrer les inégalités de traitement et de considération entre les Français de l'Hexagone et les Français ultramarins.
Je souhaite poser une question à la DGAC.
Nous nous sommes rendus, avec les rapporteurs, à Maripasoula. Je connais les difficultés de mes compatriotes, puisque je suis Guyanaise, les rapporteurs ont découvert les conditions dans lesquelles les passagers sont transportés entre Cayenne et Maripasoula. Cette liaison transporte plus de 20 000 personnes par an. Selon Air Guyane, dont nous avons rencontré le directeur, la Guyane serait le seul département d'outre-mer où les aéroports ne sont pas aux normes européennes. Je sais que la gestion des aérodromes incombe à la collectivité territoriale de Guyane (CTG), cependant celle-ci ne peut pas le faire seule.
Que comptez-vous faire, en partenariat avec la CTG, pour améliorer les conditions de transport des Guyanais ?
Les Guyanais se prennent en charge puisqu'un collectif travaille aux routes de désenclavement. En effet, une panne d'avion peut durer quinze jours pendant lesquels mes compatriotes de Maripasoula ne peuvent ni venir se soigner à Cayenne ni rendre visite à un proche souffrant, sauf à emprunter la pirogue pendant 48 heures.
J'ai une deuxième question. Je ne souhaite pas ici rappeler la différence de traitement entre la Corse et les départements d'outre-mer en matière de continuité territoriale, puisque d'autres s'y emploient régulièrement. Néanmoins, je comprends mal le faible apport de l'État à la collectivité territoriale de Guyane (CTG), à hauteur de 1,5 million d'euros contre 8,5 millions d'euros versés par la CTG, pour un montant total de 10 millions d'euros. De plus, l'État se limite à deux lignes aériennes sur quatre, Cayenne-Maripasoula et Cayenne-Saül. Les liaisons de Cayenne-Grand-Santi et de Cayenne-Saint-Laurent existent aussi. Quels sont les freins à une participation plus importante de l'État ?
Pour finir, la CTG et la compagnie Air Guyane rencontrent régulièrement les associations des usagers dans le but de travailler à l'amélioration du service rendu au public. Pour autant, la DGAC qui, au nom de l'État est signataire de la DSP, ne siège jamais à ces réunions. Pensez-vous qu'il faille y remédier ?