Nous avons évoqué au cours de nos débats les difficultés d’accès à l’emploi des femmes, en constatant que leur taux d’emploi était inférieur à celui des hommes. Une des solutions à ce problème, préconisée par les associations féministes et les syndicats, se trouve dans la socialisation des tâches domestiques, à travers la création d’un service public de la petite enfance et de l’accompagnement des personnes dépendantes.
À l’instar des propositions de Laurence Rossignol, ces pistes s’inscrivent dans une réflexion visant à permettre aux femmes et aux hommes de connaître la pleine égalité.
J’entends qu’il serait peut-être trop original, voire un peu embêtant de voter ces amendements au Sénat, parce que nous n’y aurions pas suffisamment réfléchi, et qu’il faudrait plutôt privilégier un autre véhicule ou lancer une étude d’impact. Nous savons pourtant que ces mesures sont dénuées de conséquences budgétaires.
À mon sens, de tels arguments ne doivent pas nous conduire à renoncer. Ces amendements permettent au contraire aux parlementaires de prendre l’initiative à partir de réflexions qui traversent la société depuis un certain temps. Il serait regrettable que nous décidions d’attendre encore parce qu’il s’agit des femmes ; c’est toujours ce que l’on nous oppose dès lors qu’il est question de travailler pour l’égalité.