Intervention de Pascal Allizard

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 mars 2023 à 9h30
Loi de programmation militaire — Groupe de travail sur le programme 212 « soutien de la politique de la défense » - examen du rapport d'information

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Je souscris à la remarque de Cédric Perrin. Votre travail éclaire opportunément le sujet.

Vous avez mentionné la RGPP. Je suis passé par l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) en 2008. À l'époque, face à la Russie, nous étions dans la fin de l'Histoire. Au-delà de l'aspect budgétaire, interrogeons-nous sur notre manière collective de travailler et de réfléchir : la naïveté n'est pas permise sur ces sujets.

Nous avons évoqué la taxonomie avec le président d'Arquus ce matin : derrière elle se cachent des représentants d'intérêt, essentiellement à Bruxelles, qui nous nuisent directement, et qui sont financés par des puissances, supposément amies ou non - je rappelle que « Les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts » selon le général de Gaulle. Nous sommes, là aussi, victimes de notre naïveté. Le problème n'est pas que celui du budget : il s'agit de la conception de l'évolution du monde et de notre relation avec nos partenaires, qui peut se dégrader en raison d'intérêts divergents.

On ne se réarme pas en quelques mois, ni pour les matériels ni, a fortiori, pour l'humain. Il faudra faire passer des messages forts avec la LPM.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion