Union des syndicats des personnels de l'animation, des organisations sociales, sportives et culturelles (USPAOC-Cgt). - Notre organisation syndicale est présente à la fois dans les métiers de l'animation, du sport et des centres sociaux. Nous partageons l'idée de réorganiser les rythmes scolaires sur la semaine et sur l'année pour mieux faire réussir nos enfants. Force est de constater aujourd'hui que cette belle idée est gâchée. Nous sommes déçus du manque de concertation préalable. La réforme a été imposée comme un fait accompli aux communes, aux parents, aux caisses d'allocations familiales et aux services de la jeunesse et des sports. Nous sommes aussi déçus de l'insuffisance des moyens dégagés pour mettre en oeuvre la réforme. J'en veux pour preuve l'assouplissement des taux d'encadrement. Il n'est plus possible dans ces conditions de garantir la qualité et l'impact éducatif des activités périscolaires. Il nous est impossible d'accepter la constitution d'un système éducatif à deux vitesses, travaillé par des inégalités croissantes entre les communes pauvres et les communes riches.
Notre secteur d'emploi, l'économie sociale, pèse autant que l'éducation nationale. L'accueil d'enfants est à l'évidence un secteur d'avenir qui va connaître un développement rapide. Nous plaidons pour la reconnaissance de nos emplois comme de vrais métiers et nous souhaitons que le périscolaire soit raccroché au service public de l'éducation. C'est pourquoi nous sommes pour la professionnalisation des animateurs et contre tout ce qui pourrait précariser davantage leur situation. La réforme conduit à des signatures de contrat pour des interventions de 40 minutes ; c'est pour nous inacceptable. Elle va également conduire certaines associations employeur comme des écoles de musique ou des centres de loisirs à diminuer leur masse salariale parce qu'elles ne pourront pas conserver le même volant d'activités.