Intervention de Claire Pontais

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 12 février 2014 : 1ère réunion
Audition de mmes claire pontais et nathalie françois secrétaires nationales du syndicat national de l'éducation physique et sportive snep-fsu

Claire Pontais, secrétaire nationale du Syndicat national de l'Éducation Physique et Sportive (SNEP-FSU) :

Le résultat de la consultation sur les programmes primaires nous a fortement inquiétés. Certains enseignants ont souhaité être déchargés de l'éducation physique, pensant que les activités périscolaires suffisaient. Il importe que les programmes de demain réaffirment la place de l'EPS. Sinon, il est inutile de continuer à parler de socialisation et de santé des enfants.

Dans toutes les réformes, sauf la dernière, l'éducation physique tient une place aussi importante, dans la formation des enseignants, que le français, les mathématiques ou l'histoire-géographie. La formation est trop courte pour toutes les disciplines. Il faut la développer, sinon en formation initiale, du moins en formation continue. Les idées de maîtres à dominante et de maîtres ressources sont des pistes à explorer. Les syndicats du premier degré s'y sont opposés, par refus des postes à profil. Nous ne devons pas moins nous préoccuper de rendre aux enfants le meilleur service.

La formation des enseignants connaît aussi de considérables disparités territoriales. Lorsqu'on leur demande s'ils se sentent capables d'enseigner la natation, tous les étudiants des départements ruraux répondent par l'affirmative. Ceux des grandes villes, où les intervenants extérieurs sont nombreux, ne s'en sentent pas capables. C'est bien une question d'environnement. En l'absence de personnes spécialement qualifiées, les enseignants sont capables de prendre leurs responsabilités. Une campagne d'information et de mobilisation serait utile.

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