Je persiste et je signe : il n'y a pas de solution idéale. Mais il y a des erreurs à éviter. Je m'insurge contre la libération du vendredi après-midi et du samedi matin, c'est la plus mauvaise des solutions. Les activités ne sont pas obligatoires et nombre d'enfants sont absents : ceux de milieux favorisés qui partent en week-end avec leurs parents et avaleront les kilomètres, ceux qui feront aussi de longs trajets pour rejoindre l'un de leurs parents séparés, et aussi ceux des zones dites sensibles... Prolonger le week-end d'une demi-journée supplémentaire, c'est répercuter l'effet du week-end jusqu'au mardi soir.
Je penche pour la classe le samedi plutôt que le mercredi matin, même si les résultats scientifiques ne sont pas clairs. Les plus petits doivent se lever le mercredi de toute façon. Pour les élèves de CM2, le samedi matin est préférable s'il y a des activités complémentaires le mercredi. Mais je ne m'y accrocherai pas comme la bernique à son rocher.
Quatre fois trois quarts d'heure ou deux fois une heure et demie ? Je vous ferai une réponse de Normand : cela dépend de l'environnement. La seconde solution peut se justifier si le déplacement est long jusqu'au lieu de l'activité, mais pose un problème de régularité. La solution allongeant la pause méridienne est très défendable et permet d'exploiter le deuxième pic d'attention en fin d'après-midi. Cela règle aussi, pour les petits, le problème de la sieste ou du repos. Cela me rappelle la difficulté à trouver un moment pour l'aide personnalisée, mais il s'agissait de temps scolaire. Dans les centres de vacances que j'ai dirigés, c'était le moment idéal.
Sur le droit à la paresse, j'ai été un enfant qui rechignait au travail scolaire. Les enfants ne doivent pas être tout le temps mis sous pression, même s'il faut leur faire comprendre que rien n'arrive sans travail. Ils ont le droit de s'ennuyer, d'être paresseux, de se révolter... à petites doses.
Les activités extrascolaires prévues par les parents et les activités périscolaires depuis la réforme des rythmes scolaires se sont souvent cumulées. Le surbooking du mercredi, qui existait déjà dans certaines familles, n'a fait que s'amplifier.