L'abaissement de la note des Etats-Unis a eu lieu l'an dernier, je l'ai vécue comme observateur et non comme insider. En dépit de critiques là-bas, cette décision a été analysée comme une démonstration de l'indépendance des agences par rapport aux autorités américaines.
Pour la notation corporate, le principe est de donner à l'agence la liberté d'obtenir les informations sur les points qui lui paraissent essentiels. Il s'agit de poser les bonnes questions, à partir de la connaissance que l'agence a du secteur. Contractuellement, l'émetteur s'engage à répondre aux questions posées par l'agence, dont les analystes peuvent aller partout. Pour autant, ce ne sont pas des auditeurs. Ils doivent utiliser l'information organisée dont ils ont connaissance, afin de bien comprendre les déterminants fondamentaux des risques des émetteurs, à partir de leur situation financière et de leur environnement économique. Bien sûr, les émetteurs ont intérêt à avoir la meilleure note possible, mais c'est aux agences de s'en faire une idée aussi précise que possible.