Le deuxième décret d'application, s'il vous a beaucoup déçue, a satisfait les acteurs de terrain en prenant en compte certaines spécificités, notamment géographiques. Le regroupement du temps périscolaire autour d'un après-midi par semaine se justifie pour recruter des intervenants de qualité dans les cas de mutualisation en zone rurale, ou dans une grande ville, avec un roulement de manière que seule une école sur quatre aura ses activités le vendredi après-midi. Ce décret ne dénaturera pas la réforme, puisque le recteur, donc l'État, devra donner son accord pour mettre en place des regroupements le vendredi après-midi, en fonction du projet éducatif. La proposition 5 du rapport vise également à réserver le choix du vendredi après-midi aux communes qui auront aussi fait le choix du samedi matin.
Vous voulez favoriser l'expérimentation et redoutez dans le même temps une école à deux vitesses. La différence entre les volontaires pour l'expérimentation et ceux qui ne le sont pas est pourtant une source d'inégalités. Nous souhaitons tous une réforme globale, qui concerne aussi les vacances. Mais le changement resterait un voeu pieux si l'on attendait de pouvoir tout faire d'un coup.