Sur l'axe Loire-Allier, nous trouvons deux grands barrages, à Naussac et Villerest, qui jouent un rôle historique de régulation des débits. Ces barrages jouent aussi désormais un rôle de soutien d'étiage. Or le barrage de Naussac affiche actuellement un remplissage de 32 %. Devant les difficultés de remplissage de ce début d'année, nous avons tenu une réunion du comité de gestion de l'établissement public Loire qui gère ces deux barrages. Dans ce cadre, les représentants agricoles de ce comité ont annoncé qu'ils réduiront leurs emblavements de maïs de 15 %. Cet effort est sans doute encore insuffisant. Mais cet exemple prouve que la solution du stockage ne peut être que transitoire et qu'il faudra repenser le système agricole.
Il faut noter que ces situations de tension sont parfois très localisées, si bien que les collectivités qui jouxtent deux bassins peuvent avoir du mal à comprendre les différences de gestion de l'eau.
Les agriculteurs peuvent faire évoluer leurs pratiques, mais ils le font sans doute trop tardivement par rapport aux alertes émises auparavant.