Je ne sais pas si votre question renvoie à des cofinancements de projets interbassins. Toutefois, nous attendons surtout une solidarité nationale. En effet, il manque aux six agences de l'eau un budget annuel global d'environ 400 millions d'euros, qui permettrait d'atteindre nos objectifs et remplir nos missions dont le champ a été élargi. Ce manque a été identifié dans le rapport parlementaire Jerretie-Richard.
En 2018, nous avons perdu 200 millions d'euros avec l'instauration du plafond mordant. Or, avec notre onzième programme, nous endossons de nouvelles missions touchant la biodiversité, ou encore les milieux marins.
Ainsi, nous n'avons pas suffisamment de moyens pour répondre aux enjeux qualitatifs et quantitatifs liés à la ressource en eau. Ces moyens manquent tant pour le soutien du petit cycle de l'eau que pour celui du grand cycle de l'eau, étroitement associé à l'atteinte de nos objectifs de bon état de l'eau.
En définitive, nous pourrions supprimer nos plafonds de dépenses, globalement inutiles. Nous pourrions recalibrer notre plafond de recettes, le plafond mordant, de 300 à 400 millions d'euros. Sur les 2,4 milliards d'euros des redevances annuelles des six agences de l'eau, 400 millions d'euros sont directement reversés à l'OFB.