À Marseille, la situation du bâti scolaire est encore extrêmement dégradée. Je ne parle ni des collèges ni des lycées - pour avoir été élue départementale, je peux témoigner que nos établissements sont beaux, flambants neufs et réhabilités régulièrement. Je parle des écoles maternelles et primaires. Sans vouloir faire de politique politicienne, force est de constater que, à Marseille, le maire n'a pas joué le rôle que l'on attend de lui, pour des tas de raisons. La situation des quelque 450 établissements scolaires de la ville est très grave. La presse s'en est fait l'écho, à la demande de parents d'élèves et sous la houlette de professeurs. Depuis, des collègues socialistes sont venus à Marseille, mais leur travail a porté sur l'école du futur, sujet qui relève plutôt de la pédagogie. Le Sénat n'a pas suffisamment travaillé sur le bâti ; la création de cette mission sera l'occasion de le faire.
Une expérience tout à fait particulière est menée à Marseille, avec un accompagnement du maire par l'État. Une société a été créée spécifiquement pour nous aider à améliorer le bâti, et le maire a accepté de partager une partie de cette compétence avec l'État. Aujourd'hui, plusieurs dizaines d'écoles sont en cours de réhabilitation, et les moyens financiers mobilisés sont très importants.
Transition écologique et réhabilitation du bâti doivent aller de pair. Pour ce qui nous concerne, il nous faut d'abord chasser les rats, faire en sorte que les plafonds ne s'écroulent plus, que les cantines scolaires et les chauffages fonctionnent... J'ignore si la situation est pire que dans les outre-mer... Elle est, à tout le moins, équivalente.
Je vous propose d'auditionner des élus ou le président de la société qui a été mise en place en accord avec le maire et sur l'initiative du Président de la République. Je vous propose même de venir dans notre belle ville pour regarder ce qui s'y passe. Cette expérience tout à fait particulière nous permettrait peut-être de rattraper le retard accumulé depuis plusieurs années.