Non. Pour l'éolien, l'objectif est le développement des parcs ; mais, ce que l'on nous demande, c'est d'examiner l'impact sur la biodiversité. À cet égard, nous sommes parfaitement dans notre rôle et nous nous efforçons de ne pas être instrumentalisés. Nous prenons soin d'être on ne peut plus neutres et objectifs, en nous appuyant sur la science, pour définir les zones de moindre impact ou de fort impact.
Nous sommes bel et bien présents à l'international, toujours en appui du ministère, qui lui-même est souvent en appui de Bruxelles. Ainsi, nous prenons part aux diverses négociations, au titre desquelles la notion d'océan comme bien commun me paraît tout à fait structurante. À cet égard, nous devons suivre un dispositif de rapportage, c'est-à-dire rapporter ce que l'on fait à l'ensemble de l'humanité.
Enfin, l'Office est précisément entre la science et la société. Son rôle est de faire comprendre des enjeux parfois très complexes, pour que les citoyens soient éclairés, influent sur leurs élus et changent eux-mêmes de comportement.
Au titre des campagnes scientifiques, nous travaillons en lien étroit avec le Muséum national d'histoire naturelle. Nous disposons même d'une unité mixte avec lui. En Martinique, les équipes du Muséum ont mené une grande campagne dédiée à la faune des grands fonds, à la demande du parc marin, à l'époque où j'étais directeur de la mer. Elles ont associé la population locale - les jeunes ont participé à l'échantillonnage - et ont installé une base d'étude totalement ouverte à Fort-de-France, dans des locaux gracieusement alloués par la Marine nationale. Cette opération a créé un véritable engouement et une amorce de culture scientifique de la mer.