Le message de cette réforme a été brouillé par un débat que n'a pas clos la parution, tardive, du décret, de sorte que les cadres des services municipaux n'étaient pas fixés sur la méthodologie à appliquer. Le choix du mercredi a répondu à des considérations d'abord familiales. Les parents s'aperçoivent à présent que cela ne correspond pas au rythme de l'enfant.
Les fonctionnaires de l'Éducation nationale nous ont observés en attendant de voir comment nous irions dans le mur. Nous avons adopté la méthode usuelle pour un projet de développement local, en commençant par recenser les élèves susceptibles d'être concernés et les locaux disponibles, puis nous avons établi des plannings. Le ministère ne nous a pas donné de cadre d'emploi ; les directeurs d'école et les enseignants sont restés en retrait ; l'inspectrice, la direction départementale de l'éducation nationale (DDEN) et les corps intermédiaires ont été absents.
Nous sommes une ville de banlieue de 35 000 habitants, à 35 kilomètres de Paris, avec des problématiques de ville-centre d'une agglomération de 150 000 à 200 000 habitants. Beaucoup d'habitants travaillant loin de leur domicile, les TAP sont incontournables : 75 % des enfants y sont d'ailleurs inscrits.
L'articulation entre le temps de l'école et les TAP n'a pas été assez étudiée. Fallait-il faire une grande récréation ? Aller chercher les enfants dans les classes, comme nous avons choisi de le faire ? Rien n'a été défini, et les activités périscolaires se passent parfois dans la salle de classe, ce qui a de quoi déconcerter les enfants. Le cadre est mieux établi dans les centres de loisirs sans hébergement. Faut-il tolérer le chahut durant les TAP ? L'animateur est-il un enseignant ? Ces difficultés devraient s'estomper - cela avait été le cas lors de la mise en place des centres de loisirs sans hébergement.