La téléconsultation a été pratique en situation de pandémie. Est-ce pour autant un moyen durable ? Cela dépend des situations. C'est le cas pour certaines personnes, mais ce n'est pas réplicable de façon permanente à l'ensemble de la population. Avec plus de médecins à disposition, les cartes pourraient être en effet en partie redistribuées. Les déplacements de patients fragiles, qui seront de plus en plus nombreux, étant particulièrement difficiles, cela peut être pertinent, mais je suis prudente quant à la possibilité de substitution des consultations classiques.
La prescription de l'activité physique adaptée est une très bonne chose, mais il faut prendre en compte les difficultés d'accès, car tout le monde n'est pas égal face à la possibilité de faire du sport. En appui de chimiothérapies, par exemple, cela fonctionne très bien. Les prescriptions de sport, qui sont donc non médicamenteuses, constituent une évolution très positive. Je connais ainsi des pédiatres qui prescrivent du sport et moins de temps d'écran.