Je remercie le président et le rapporteur pour l'organisation de cette table ronde très intéressante, qui a abordé sous l'angle de la réflexion sur le campus de demain des sujets évoqués par notre mission d'information au cours de séquences précédentes.
Une meilleure prise en charge de la vie étudiante au sens large, incluant la diversité des besoins du monde étudiant, est nécessaire : la pandémie a fonctionné à cet égard comme une loupe mettant en évidence des lacunes dans ce domaine. L'étude de l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) nous a permis de percevoir la demande de bien-être au sens large. Cette crise a révélé que la réussite étudiante n'est pas uniquement liée à la réussite dans les études, mais qu'elle englobe de nombreux autres sujets comme la question du logement.
Selon vous, à quelle échéance faut-il se projeter pour imaginer le campus de demain ? La délégation à la prospective du Sénat s'interroge régulièrement sur la durée pertinente de projection pour différents sujets. Dans le cas qui nous intéresse, faut-il se projeter sur 30 ans ? Ou au contraire sur un terme rapproché, de 3 ans par exemple ? Quel cap faut-il fixer ?
Vous avez mentionné des exemples étrangers, notamment anglo-saxons, comme l'université d'Edimbourg. L'enjeu du campus de demain est-il l'attractivité internationale de nos universités ?
Le campus devrait-il évoluer vers un modèle d'université répondant mieux aux attentes des entreprises ? J'aurais aimé que vous développiez ce point. Sur quelles études vous êtes-vous basés pour dégager les pistes que vous avez évoquées ?
Enfin, quelle sera la place de l'intelligence artificielle dans le campus de demain ? Il a été beaucoup question lors de nos auditions d'une accélération très importante du numérique. L'évolution ne sera-t-elle pas beaucoup plus rapide qu'elle ne l'a jamais été ?