Intervention de Raphaël Costambeys-Kempczynski

Mission d'information Conditions de la vie étudiante — Réunion du 31 mai 2021 à 14h30
« campus de demain » — Audition de Mm. François Rio délégué général de l'association des villes universitaires avuf raphaël costambeys-kempczynski délégué général de l'alliance sorbonne paris cité aspc mmes isabelle demachy vice-présidente « formation innovation pédagogique et vie étudiante » anne guiochon-mantel vice-présidente « vie universitaire » de l'université paris-saclay emmanuelle dubrana-léty directrice de l'immobilier M. Jean-Pierre Berthet directeur délégué au numérique sciences po paris et Mme Sarah Bilot déléguée générale de l'association animafac

Raphaël Costambeys-Kempczynski, délégué général de l'Alliance Sorbonne Paris Cité :

Chacune de ces questions mériterait un atelier ! Il est vrai, comme le disait François Rio, que les classements intègrent très peu la question de la vie de campus.

Néanmoins, le classement du Times Higher Education (THE) tient compte de la vie étudiante, avec des questions pédagogiques comme la taille des travaux dirigés (TD) ou la qualité ressentie des enseignements, mais aussi des critères tels que le prix du café à 100 mètres du campus, l'accès aux infrastructures de documentation et d'autres sujets en lien avec la vie quotidienne. Ce classement est très suivi par les institutions. Il montre le côté multidimensionnel de la vie de campus, quels que soient les murs du campus, et la porosité des campus.

La question qui m'a le plus frappé concerne la durée de la projection dans le temps la plus pertinente pour imaginer le campus de demain. On peut comprendre le besoin de fixer un cap et de se demander où nous serons dans 5, 10 ou 30 ans. Mais c'est aussi très risqué de concevoir la vie des campus à l'horizon de 20 ou 30 ans, car cela pourrait figer les choses alors qu'il faut faire en sorte que les campus de demain évoluent en permanence.

La question de la reprise d'études a été évoquée. Il est probable qu'à l'avenir les parcours se construiront de manière dynamique, autour de plusieurs carrières qui nous renverront à certains moments vers l'université. Les campus de demain doivent penser la question de la circulation des populations, en imaginant les primo-arrivants et l'accompagnement des étudiants ainsi que la mixité de ces populations.

Je suis persuadé que les associations étudiantes sont des vecteurs de lien entre campus et territoires. Cet ensemble assure l'employabilité et l'épanouissement des étudiants. Il est important d'encourager dans le cadre académique des dispositifs de valorisation de l'expérience associative. Des expériences dans les pays anglophones et hispanophones montrent l'intérêt de cette logique de prise en compte de l'engagement étudiant. De telles formules sont de nature à enrichir la démarche pédagogique et à créer des liens avec le territoire.

Les questions de la reprise d'études et de l'apprentissage par l'engagement associatif renvoient notamment à la thématique du positionnement des campus sur leur territoire et leur bassin d'emploi, en lien avec les entreprises qui forment leur écosystème.

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