Intervention de Stéphane Piednoir

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 20 janvier 2022 : 1ère réunion
Audition de M. édouard Geffray directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale de la jeunesse et des sports

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir, président :

Je vous rejoins sur le fait que tout n'est pas quantifiable dans l'engagement. Cependant, ce que l'on reproche souvent à l'EMC, c'est d'échapper à toute évaluation, alors qu'il y a des connaissances à évaluer en la matière, et des enseignements à conduire autrement qu'en les saupoudrant dans le cours d'histoire-géographie - et encore, uniquement lorsque le programme d'histoire-géographie est terminé. Ne peut-on pas être un peu plus exigeant sur les connaissances mêmes, et dire qu'un jeune de 18 ans devrait avoir une idée de nos institutions, de ce qu'est, par exemple, le Parlement ? J'interviens dans une classe préparatoire et je suis surpris de voir que les jeunes à qui je m'adresse ne connaissent que très peu tout cela.

Vous dites que l'EMC est bien identifié. Je n'en suis pas si sûr : il me semble que l'enseignement en est plutôt diffus. Ne peut-on pas « durcir » cet enseignement, en évaluant des connaissances plus précises ?

Entre les différentes instances de représentation des élèves, organisées elles-mêmes en différentes strates géographiques, ne pensez-vous pas que l'on en arrive à un « millefeuille » bien trop épais et peu mobilisateur ? En multipliant les instances, je ne suis pas certain que l'on accroisse l'appétence des élèves à s'engager...

Et pour avoir connu la solitude du professeur qui sollicite ses élèves pour qu'ils se portent candidats à telle instance ou même au poste de délégué de classe, je me demande si l'on ne doit pas réfléchir au sens même de l'engagement que l'on propose aux élèves. Ne faut-il pas donner un rôle plus important aux délégués de classe au sein des conseils de classe ? On leur demande, au mieux, d'être les secrétaires de séance, chargés de dire aux autres élèves ce qui s'est passé lors du conseil : ne doit-on pas donner une impulsion pour que cet engagement ait des conséquences sur la vie scolaire ?

Enfin, vous indiquez que la capacité à maîtriser et à diffuser les valeurs de la République compte désormais dans l'épreuve orale du concours de recrutement des enseignants : quel est son poids ?

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