Je partage l'idée que l'évaluation de l'EMC puisse passer par la connaissance de nos institutions, du principe de la séparation des pouvoirs, des élections et de ce qui compose la citoyenneté politique. La difficulté, c'est que l'évaluation de ces connaissances dans des examens nationaux implique une préparation précise à cette évaluation. Actuellement, l'EMC peut compter 50 points dans le brevet, et les collégiens qui optent pour le parcours citoyen peuvent gagner jusqu'à 150 points au brevet. Cependant, nous n'en avons pas fait une option, avec un enseignement propre et un coefficient, car l'idée reste que l'EMC doit concerner tous les élèves. Doit-on « durcir » la partie connaissances ? Je note votre proposition.
Le service national universel (SNU) est aussi l'occasion de rappeler les bases de l'EMC, parce que les jeunes ont alors une attention différente de celle qu'ils ont en classe et le cadre est différent - c'est un moment important aussi pour la vérification des connaissances.
Enfin, je ne crois pas que les instances de représentation des élèves soient trop nombreuses ni que leurs différentes strates se recoupent. J'ai constaté leur grande utilité pendant la crise sanitaire : heureusement qu'elles étaient là pour dialoguer avec les élèves ! Il nous a été très précieux de pouvoir réunir soixante élèves en visioconférence, eux-mêmes reliés à leurs classes. À titre personnel, je ne suis donc pas critique.
Je vous rejoins également sur la nécessité de mener un travail sur le sens de l'engagement. Ce travail est double : il y a l'engagement qui s'accompagne d'une délégation, d'un vote, comme pour les délégués de classe, et il y a les autres formes d'engagement, qui évitent la « concurrence » du vote, l'engagement non électif, qui est très important aussi, en particulier parce qu'il peut toucher d'autres types de profils d'élèves. Nous devons travailler sur ces deux formes d'engagement.
Enfin, lors du concours de recrutement des enseignants, l'épreuve d'entretien oral compte pour un coefficient 3 à l'admission au Capes, contre un coefficient 5 pour l'écrit de la matière principale.