Intervention de Pierre Ballester

Commission d'enquête sur la lutte contre le dopage — Réunion du 25 avril 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Pierre Ballester journaliste sportif

Pierre Ballester :

Dans ces affaires, tous les acteurs, à leur niveau respectif, portent une part de responsabilité. Certes, les médecins ont prêté le serment d'Hippocrate, sont soumis à une stricte déontologie. Mais que voulez-vous : on touche là aux fragilités de l'être humain. Leur rôle n'est pas clair : d'une part, ils prodiguent des soins et préviennent les blessures, de l'autre, ils préparent physiquement les sportifs à la performance. Janus à deux têtes ! Le dopage n'est jamais loin. Certes, ils ne doivent pas tous être soupçonnés. Mais certains, bien que condamnés, sévissent toujours dans des équipes cyclistes...

Le problème, c'est qu'il n'existe aucune instance de contrôle. Il y a certes l'AMA, l'AFLD, la direction nationale du contrôle de gestion, qui contrôle les flux financiers dans le football. Mais c'est tout, et c'est bien peu. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel contrôle la télévision, la Cour des comptes l'État , l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité, ce secteur ; mais aucune autorité ne contrôle le sport d'un point de vue global.

Les acteurs du sport vivent en autarcie, et cela ne gêne personne. Le politique a toujours eu du mal à s'en mêler, comme en témoigne l'écart entre la loi Buffet en vigueur en France et les règles que le CIO applique au niveau international. On attend toujours que la France soit choisie pour organiser les Jeux olympiques...

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