On trouvait intéressant de réunir le parquet, le maire et l'éducation nationale pour savoir vers qui orienter le jeune.
La ville de Limoges travaille sur un contrat citoyen afin d'accompagner durant six mois les jeunes de six ans à treize ans chez qui l'on détecte une vulnérabilité importante. Il est encore trop tôt pour recourir au judiciaire, qu'il s'agisse du civil ou du pénal, mais leur rôle de prévention peut être intéressant.
Je vous invite à consulter l'étude de Laurent Muchielli, qui n'est d'ailleurs pas favorable aux CLSPD, portant sur les jeunes suivis par la PJJ de Marseille. Il met en avant leurs facteurs de vulnérabilité. Il existe des statistiques étonnantes quant au nombre de ceux ayant redoublé le cours préparatoire : les taux sont beaucoup plus élevés que dans la population générale. On rencontre également beaucoup de violence parmi les parents, les enfants se retrouvant alors suivis par la protection de l'enfance.
La prévention n'est pas seulement l'affaire de la PJJ, mais aussi celle des parents, des maires, de l'éducation nationale. On trouverait intéressant de pouvoir, comme le Conseil national de la protection de l'enfance (CNPE), travailler sur des facteurs de vulnérabilité et réaliser une prévention secondaire plus ciblée, afin d'éviter une délinquance pathologique ultérieure.
Il existe trois délinquances différentes, ainsi que l'a établi Denis Salas : la délinquance initiatique, la délinquance pathologique, qui pose beaucoup plus de questions, et la délinquance d'exclusion. Intervenir avant la délinquance pathologique peut éviter à l'intéressé de sombrer dans un parcours délinquant.