Intervention de Brigitte Gonthier-Maurin

Mission commune d'information sur le système scolaire — Réunion du 4 mai 2011 : 1ère réunion
Présentation des premiers travaux de la mission

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin, vice-présidente de la mission commune d'information :

Je souhaite souligner la complexité du travail de cette mission pour un membre de l'opposition. Nous avons le sentiment de partir d'un présupposé consistant à s'inscrire dans la réduction des dépenses publiques. Le propos de M. Thélot - « rendre les contraintes budgétaires fécondes » confirme mon impression, ceci dans un contexte de transfert de charges aux collectivités territoriales sans les financements adéquats. Les réformes et expérimentations conduites depuis quelques années dans notre pays ont pour conséquence, in fine, de réduire les moyens accordés au service public de l'éducation ainsi que le nombre d'enseignants ou de personnels médicaux ou administratifs.

Nous sommes confrontés à une contradiction : personne ne peut nier la nécessité d'élever les qualifications des jeunes et pourtant le Gouvernement confirme la poursuite du désengagement en annonçant de nouvelles suppressions de postes.

Une question n'a pas été abordée : la possibilité de revenir en arrière si une expérimentation ne s'avère pas concluante. Nous sommes aujourd'hui confrontés à des dispositifs dont nous savons qu'ils posent des difficultés. Ainsi, si le passage du bac Pro de quatre à trois ans a des avantages indéniables pour certains, il présente des inconvénients pour les élèves ayant le moins de ressources. Les milieux socio-professionnels ont eux-mêmes des réticences sur cette modification du diplôme. Peut-on revenir en arrière ?

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