– Quelques compléments en réponse à M. le sénateur Bargeton sur la place de la création française dans la consommation. Nous observons ces éléments avec intérêt. Cela donne une indication par rapport au classement des meilleures ventes. Depuis l’avènement des plateformes de streaming, dix-sept à dix-neuf des vingt meilleures ventes de l’année concernent des artistes français, produits en France et chantant en français. Sur un top 50 000, qui représente l’essentiel de la consommation, 80 % du streaming est porté par des titres de moins de dix ans – donc des titres récents qui font l’actualité musicale –, dont 62 % sont produits en France. C’est là un vrai motif de fierté pour la création française de musique par rapport à d’autres industries culturelles, qui démontre l’extrême dynamique de la création locale. Lorsque le public a le choix, il se tourne en priorité vers la chanson française.
Pour répondre à M. le sénateur Hugonet à propos de la rémunération des musiciens, je tiens à signaler qu’après une dizaine d’années de débats dans la filière, nous avons conclu avec les partenaires sociaux et les organismes de gestion collective représentant les artistes un accord majeur, en mai dernier, portant sur la garantie de rémunération minimale. C’était une commande du législateur qui remonte à 2016. Je ne reviens pas sur les débats compliqués qui se sont ensuivis, mais nous sommes parvenus à un terrain d’entente, qui marque le début d’une relation apaisée avec les musiciens sur la question de leur rémunération, dans le cadre des exploitations en streaming. Ce sont là des éléments positifs à cet égard.