Non, pas du tout. La fédération a une mission qui consiste à faire la promotion du jeu et à détecter de jeunes garçons et filles. Nous avons la chance d'avoir, en France, un système fonctionnant très bien, grâce notamment au tournoi de Roland-Garros, qui génère des revenus considérables. Tout cet argent est réinjecté dans la formation et dans les clubs, ainsi que dans la réfection du stade de Roland-Garros, la fédération étant seule responsable de ces coûts et de ces investissements. Celle-ci est aujourd'hui totalement autonome et ne s'occupe pas du tout du tennis professionnel, sauf pour la Coupe Davis puisqu'elle incite effectivement nos meilleurs joueurs à disputer cette compétition.
J'ouvrirai une petite parenthèse à ce propos. On entend parfois des réflexions selon lesquelles certains joueurs sont bien contents de jouer la Coupe Davis. Pour avoir été sélectionneur de l'équipe de France, je tiens à souligner que nous avons la chance d'avoir des garçons qui, en permanence, représentent leur pays. Cela va vous paraître peut-être un petit peu curieux, mais, dans d'autres pays voisins du nôtre, même l'équipe nationale n'est plus une priorité pour les joueurs professionnels. Dans le football, jouer pour son pays est un objectif incontournable. Sachez que, dans notre sport, la France fait partie des pays qui ont la chance d'avoir des garçons prêts à défendre encore leur drapeau.
Dans certains pays, pour des considérations purement professionnelles, certains joueurs, pris par d'autres engagements, d'autres compétitions, font parfois l'impasse sur la sélection nationale. À cet égard, la FFT fait du bon boulot. Les joueurs français, même s'il en est qui résident à l'étranger, jouent le jeu ; heureusement qu'ils le font, car, autrement, c'est l'ensemble du tennis français qui serait pénalisé.