Le ministère de l'éducation nationale joue un rôle d'impulsion très important par l'intermédiaire de ses inspecteurs. Par exemple, il encourage l'installation des environnements numériques de travail (ENT) financés par les collectivités. Néanmoins ce sont elles qui financent.
Nous nous méfions des discours trop prospectifs tenus par la direction de la technologie au Ministère. Certains nous disent que les manuels auront disparu dans cinq ans, que les professeurs iront chercher sur Internet le contenu de leurs cours et mutualiseront leurs ressources. Dans la réalité, cela reviendrait à dire que chaque enseignant est auteur de manuels. Or nous sommes bien placés pour savoir que cela représente un travail considérable.
Notre production est bimédia : nous produisons des manuels et leur version numérique. Bien que les livres numériques aient des contenus de plus en plus riches, nous n'abandonnons pas le livre papier. C'est par l'observation au fil des ans des usages en classe que nous constaterons peut-être, à terme, une différenciation entre le livre papier et le livre numérique. Aujourd'hui leur structure n'est pas très différenciée ; la version numérique donne un effet en trois dimensions, contre deux pour la version papier.