Je suis d'accord avec Emmanuel Delmotte. Nous mettons peut-être beaucoup en avant l'innovation dans les études bac+5. En réalité, dans le domaine agricole et dans le domaine de l'alimentation, beaucoup d'innovations viennent des lycées agricoles et des BTS. L'activité en la matière est significative.
Sur la question des études de santé, l'intérêt pour la nutrition et son impact sur la santé existe dans les écoles d'ingénieur depuis de nombreuses années. Il existe dans les unités de recherche. Le lien est par conséquent naturel. Il a été développé de surcroît, il y a quelques années, sur la partie négative de la nutrition, jusqu'à parvenir à la toxicologie. Il est naturel également de s'interroger dès lors, depuis quelques années, sur l'écotoxicologie. Nous avons en effet la capacité à observer, à mesurer, à nous rendre compte de l'existence d'un certain nombre de contaminants, avec un poids des citoyens qui, du côté de la société civile, mettent l'accent sur cette question. Pour un établissement d'enseignement supérieur agricole, il est naturel par conséquent de former les élèves ingénieurs, qui eux-mêmes portent un intérêt significatif à ces sujets. Nous ne formons pas pour autant des médecins. De même, en sciences animales, nous ne formons pas des vétérinaires. En revanche, il est intéressant de voir des médecins suivre nos cursus et de voir nos étudiants suivre des cursus de médecine. Chaque année, deux ou trois élèves d'AgroParisTech démarrent des études de médecine en 3ème année grâce aux passerelles existantes, sachant qu'en revanche, il n'existe que peu de passerelles dans le sens inverse.