Merci, Madame la présidente. Vos propos introductifs sont particulièrement éclairants et m'ont interpellée, alors que nous avons échangé il y a peu avec la direction du budget. J'ai particulièrement bien perçu les enjeux du maintien de l'enseignement agricole dans le périmètre du ministère de l'agriculture, alors que des tentatives de mutualisation avec l'enseignement assuré par le ministère de l'éducation nationale ont récemment été formulées. L'APCA peut à cet égard compter sur le soutien des sénateurs, dans leur grande majorité. Pour mémoire, le Sénat avait refusé, quasiment à l'unanimité, un budget ne valorisant pas suffisamment l'enseignement agricole. Le schéma est similaire à la logique budgétaire conduisant à vouloir supprimer ou regrouper un certain nombre de communes. Concernant l'enseignement agricole, je constate le souhait de Bercy de le transférer de la sphère privée vers la sphère publique afin de le déléguer progressivement ensuite au ministère de l'Éducation nationale. Je souhaiterais donc vous interroger sur plusieurs points.
Avez-vous perçu une déstabilisation de l'enseignement agricole privé ? L'enseignement privé a permis aux formations agricoles de bénéficier de l'alternance et d'une couverture territoriale rendant possible une offre au plus près de l'exploitation. Les chambres d'agriculture prennent-elles en charge la gestion d'écoles d'enseignement en direct ? Si oui, dans quelle proportion ? Les chambres d'agriculture constituent chaque année une préoccupation importante lors de l'examen du projet de loi finances (PLF) et elles peuvent compter sur le soutien des sénateurs. Par ailleurs, je crois personnellement à la reconversion professionnelle. Vous évoquez les problèmes d'orientation qui caractérisent la filière agricole. Je souhaiterais savoir ce que les chambres d'agriculture mettent en oeuvre pour faire face à l'« agri bashing », par exemple. Malgré une orientation souvent présentée comme se faisant par défaut, l'enseignement agricole affiche les meilleurs taux d'insertion professionnelle. Je me demande aussi quels sont les moyens dont disposent les chambres d'agriculture afin de revaloriser l'image du secteur. Avez-vous, par exemple, la capacité de mener des campagnes sur les réseaux sociaux ou de faire appel à des bloggeurs ou des « youtubers » ? Les chambres d'agriculture disposent-elles de moyens budgétaires pour attirer les jeunes vers les professions agricoles ? Je vous remercie.