Intervention de Martin Hirsch

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 30 mars 2022 : 1ère réunion
Audition de M. Martin Hirsch ancien président de l'agence du service civique président de l'institut de l'engagement

Martin Hirsch, ancien président de l'Agence du service civique, président de l'Institut de l'engagement :

Oui. Nous nous sommes engagés sur le mentorat. Dans la commission que j'ai animée il y a deux ans, nous avons eu ce débat, qui a inspiré ce projet.

Depuis une quinzaine d'années, beaucoup d'organismes, pour la plupart associatifs, se sont engagés sur le mentorat et l'accompagnement des jeunes, en général en signant des conventions avec tel ou tel établissement scolaire. Mais si le mentorat est utile pour les jeunes, il faut l'enrichir d'une notion de service civique, avec un droit au mentorat et en créant un référentiel.

Pour notre part, nous répondons favorablement à la question et pensons que cela se prête bien à une délégation de service public : l'État définirait le cahier des charges et les obligations et confierait la mise en oeuvre à des opérateurs, principalement associatifs, mais aussi éventuellement publics, comme une université. C'est ce qui s'esquisse avec 1 jeune, 1 solution, et nous sommes donc assez logiquement entrés dans ce programme.

Nos jeunes n'ont pas moins de difficultés que les autres, du point de vue de leur parcours. Mais ils ont montré leur projet et leur motivation, et nous allons récupérer par le mentorat ceux qui ont échoué à ce stade.

Quand j'étais Haut-Commissaire à la jeunesse, j'avais lancé de véritables programmes d'évaluation, au sens scientifique du terme, avec des échantillons représentatifs de jeunes auxquels on appliquait ou non un même traitement. Je regrette qu'ils n'aient pas été développés.

Cette méthode a été utilisée pour déterminer si financer le permis de conduire aidait à travailler du travail, à l'aide de deux échantillons de 10 000 jeunes. Dans les deux panels, le taux d'emploi fut le même, car les jeunes auxquels on finançait le permis de conduire avaient besoin d'énergie pour le travailler. Notre conclusion fut qu'il valait mieux simplifier le permis de conduire que le subventionner. Pour tout ce qui concerne les jeunes, il faut tâtonner, et l'evidence based policy n'est pas mauvaise, pour savoir où affecter l'argent public et comment accompagner ce public.

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