Intervention de Hubert Pénicaud

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 30 mars 2022 : 1ère réunion
Audition de mmes chantal bruneau membre du bureau et stéphanie andrieux co-présidente de la commission engagement et bénévolat du haut conseil à la vie associative et M. Hubert Pénicaud référent national vie associative de france bénévolat

Hubert Pénicaud, référent national vie associative de France bénévolat :

J'ai la chance de coordonner la commission inter-associative de France bénévolat, soit une bonne trentaine d'associations très diverses, en même temps que j'ai un ancrage local à Mantes-la-Jolie. J'observe une très grande demande chez les jeunes en matière d'engagement. Le défi, c'est de collectivement y répondre. Pour une large part, la balle est dans le camp de l'école, des associations, des pouvoirs publics.

Ces vingt dernières années, les associations ont beaucoup oeuvré dans ce sens. Lorsque France bénévolat a été créée, en 2003, le sujet de préoccupation était celui des bénévoles ; désormais, c'est celui de l'engagement bénévole pour une citoyenneté active.

Au début des années 2000, on a vécu une crise du bénévolat ; ce n'est plus le cas. Aujourd'hui, l'enjeu, c'est notre capacité à enrichir et à densifier l'engagement, à lui donner du sens, notamment au regard de la citoyenneté. Beaucoup d'associations mènent un travail important dans ce domaine.

S'agissant de la place des jeunes dans la gouvernance des grandes associations, j'accompagne depuis dix ans cinq ou six gros réseaux associatifs - Croix-Rouge française, APF France handicap, Familles rurales, Ligue de l'enseignement - pour les aider à offrir davantage de place à des jeunes très actifs, y compris en les intégrant dans leur conseil administration.

Voilà dix ans, aucune de ces associations ne comptait de jeunes dans son conseil d'administration. À ce jour, celui de la Croix-Rouge française accueille cinq trentenaires, sur vingt-cinq membres, tandis que celui d'APF France handicap, sur vingt-quatre administrateurs, en compte six, dont un vice-président.

Ce qui a permis cette évolution, c'est un travail sur les relations intergénérationnelles et sur la place des jeunes au sein de ces organisations, c'est la volonté de faire bouger les choses. Par exemple, APF France handicap a offert la possibilité de se présenter en binôme pour un poste d'administrateur pour un mandat de six ans. Quand on a 25 ans, un mandat de six ans n'a pas de sens. En revanche, il est plus facile de se projeter à deux et, si nécessaire, de se mettre en retrait en cas de nécessité - mariage, souci de santé, etc. Nous disposons de témoignages qui confirment la pertinence de cette organisation.

Permettre aux jeunes de trouver leur place dans ces organisations passe donc par un changement des modalités de fonctionnement et, parfois, par une modification des statuts.

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