J'ai longtemps travaillé au ministère de la jeunesse et des sports, où je m'occupais des questions relatives aux associations. L'idée d'un statut du bénévole peut paraître séduisante au premier abord, mais c'est une mauvaise chose en définitive. Le HCVA, comme le CNVA en son temps, s'est toujours prononcé contre. Accoler « statut » et « bénévole » serait source d'ambiguïté, pour ne pas dire plus. Être bénévole, c'est être libre ; or un statut enfermerait, en quelque sorte, et ne réglerait rien.
Ce qui importe, c'est de prendre en compte les nouvelles formes d'engagement ou, comme vient de le dire Hubert Pénicaud, la question de la gouvernance. Comment accueillir les personnes qui veulent s'engager ?
Le Haut Conseil, dans un rapport sur les nouvelles formes d'engagement, avait bien montré que, tout comme on ne fait pas toute sa carrière au sein de la même entreprise, on ne reste pas a priori toute sa vie dans la même association. Ce sont ces nouvelles formes d'engagement qu'il faut prendre en compte : les associations de fait, les collectifs, la défense ponctuelle d'une cause particulière. Quand bien même un engagement ponctuel dans une association peut être une incitation à rejoindre son instance de gouvernance, encore faut-il qu'elle en donne la possibilité. Dans ce cas, qu'offrirait de plus le statut du bénévole ?