Intervention de Hubert Pénicaud

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 30 mars 2022 : 1ère réunion
Audition de mmes chantal bruneau membre du bureau et stéphanie andrieux co-présidente de la commission engagement et bénévolat du haut conseil à la vie associative et M. Hubert Pénicaud référent national vie associative de france bénévolat

Hubert Pénicaud, référent national vie associative de France bénévolat :

Le statut du bénévole, en effet, c'est une fausse bonne idée, pour les raisons qui viennent d'être invoquées. J'en ajouterai deux.

Les bénévoles demandent surtout que soit reconnue et valorisée leur expérience. Pour y répondre, certains voudraient leur accorder un statut. Or il faut avant tout prendre conscience que tout ce qui a été créé par les pouvoirs publics depuis vingt ans en matière de reconnaissance et de valorisation ne marche pas très bien.

Il en est ainsi, par exemple, de la validation des acquis de l'expérience (VAE) bénévole, des congés engagement ou du compte engagement citoyen, qui ne sont pas assez promus. Ce dernier offre la possibilité aux bénévoles oeuvrant plus de 200 heures de disposer d'un crédit de formation sur leur compte personnel de formation. À ce jour, il ne fonctionne bien que pour les pompiers et autres bénévoles qui ont une affectation directe ; il est quasi impossible aux autres bénévoles de l'utiliser, sauf à être très motivés.

Je le répète, créer un statut tuerait le bénévolat d'entrée de jeu.

Le problème des dirigeants d'association, ce sont les charges administratives qui pèsent sur leurs responsables, qui doivent satisfaire à des exigences parfois très éloignées de la cause pour laquelle ils se sont engagés. Le système est ainsi fait qu'il ne donne pas envie d'être dirigeant associatif.

Dernier exemple : le contrat d'engagement républicain, qui ne va pas contrecarrer ce mouvement.

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