Les deux : il y a une bonne maîtrise des codes des réseaux sociaux par certains partis qui ont peut-être moins de scrupules à utiliser de fausses informations ou des informations déformées qui retiennent plus l'attention de l'utilisateur. Notre étude sur l'élection présidentielle française montre qu'Éric Zemmour est représenté de manière disproportionnée dans ls recommandations algorithmiques, mais c'est aussi que ce candidat surfait alors sur une vague de sur-représentation médiatique. On a même vu des utilisateurs utiliser le hashtag Zemmour pour des messages qui portaient sur tout autre chose, juste pour bénéficier de sa notoriété.
Je donne ce chiffre au passage : l'estimation basse est de 1 milliard de vidéos à contenu politique vues pendant la campagne présidentielle sur TikTok, on est donc loin de la simple plateforme de divertissement, telle que se présente TikTok pour justifier qu'elle investit peu dans la modération de contenu... TikTok est bien un vecteur de dialogue politique, même si elle s'en défend.