La logique est identique, mais elle est poussée encore plus loin. En effet, il existe une vérité scientifique de la sécurité, alors qu'en matière d'information, aucun ministère de la vérité n'existe. Il s'agit de renforcer la confiance de tous, de veiller à ce que chacun puisse se forger son opinion et de rassembler autour de cette démarche collective en décentralisant la régulation. Comme en matière de cybersécurité, il existe une question de mobilisation collective afin de ne pas être seul pour résoudre ces difficultés. Comment répondre à la puissance de la globalité des plateformes ? Cette question taraude tout le monde aussi bien en France, en Europe qu'aux États-Unis. La réponse est : avec la puissance de la démocratie, en mobilisant selon une démarche horizontale et en permettant à tous de participer à cet exercice.
La première audition de cette commission d'enquête avec M. Marc Faddoul était extrêmement importante pour nous. En effet, l'enjeu est de mobiliser le monde académique. Par exemple, comment régule-t-on la presse ? La loi de 1881 est en vigueur et est suivie de très peu d'interventions du juge ensuite. Pourtant, cette loi porte une obligation de transparence : liberté de la presse, mais exigence de procéder à un dépôt légal ; chacun peut lire la presse.