On ne vous la demande pas toujours, mais il faut avancer. Il va falloir identifier un risque systémique sur toutes ces plateformes : la mise en danger des mineurs. Nous aurons ainsi le support juridique nécessaire pour leur dire que le statu quo n'est pas possible, et leur demander ce qu'elles proposent. Il n'y a pas de solution miracle. Mieux caractériser l'âge des jeunes, c'est aussi mieux caractériser l'âge des adultes ; la pièce est à deux faces. Nous buterons alors sur d'autres difficultés, mais il faut progresser. On ne peut laisser filer l'usage. Nous sommes convaincus que des solutions peuvent exister.
Il faut réussir la généralisation et la montée en puissance. Nous demandons aux médias audiovisuels de nous aider à mieux faire savoir, de communiquer... Près de 98 % des terminaux utilisent deux systèmes exploitation : iOS d'Apple et Android de Google. Sur ces deux systèmes, il existe des systèmes de contrôle parental extrêmement sophistiqués, avec une ergonomie qui a fait des progrès phénoménaux, mais qui sont peu utilisés. Le premier enjeu, c'est de mobiliser et de susciter l'usage. Nous devons travailler avec des réseaux d'associations de parents d'élèves, de collectivités territoriales, pour provoquer l'adhésion. La culture américaine est très forte pour livrer des résultats, tandis que la culture européenne est excellente pour concevoir des systèmes puissants. Nous devons nous retrousser les manches pour mobiliser ces outils.