Intervention de Gérard Dériot

Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé — Réunion du 9 mars 2005 : 1ère réunion
Etude sur la nutrition et prévention de l'obésité — Présentation de l'état d'avancement de l'étude

Photo de Gérard DériotGérard Dériot, sénateur, rapporteur :

Après avoir indiqué qu'il informerait l'INSERM de cette échéance, M. Gérard Dériot, sénateur, rapporteur, a expliqué que l'étude remise par l'INSERM comportera trois parties : la première consacrée à la prévention de l'obésité, la deuxième au dépistage et à la prise en charge de l'obésité aux différents âges de la vie et la dernière au bilan des actions de recherche dans le domaine de l'obésité.

Le premier thème, consacré à la prévention de l'obésité, sera sans doute le plus approfondi. Il présentera, en préambule, les arguments épidémiologiques et médico-économiques fondant la conduite d'une politique de prévention en la matière. L'INSERM espère pouvoir s'appuyer sur le système national de surveillance qui vient d'être mis en place. Il présentera ensuite les cibles et les stratégies en matière de prévention. De l'expertise réalisée en 1999, il est apparu que deux facteurs d'obésité devaient être mesurés : le risque nutritionnel et le risque de sédentarité.

La prévalence du facteur de sédentarité a beaucoup augmenté au cours des dernières années et justifie sans doute, à ce titre, une politique de prévention universelle. Simultanément, l'existence de « groupes à risque » laisse imaginer qu'une prévention nutritionnelle ciblée pourrait se révéler efficace.

La première partie de l'étude répondra à ces interrogations et permettra d'assigner un rôle bien défini aux partenaires concernés par cette question, notamment les pouvoirs publics et les professionnels de santé.

Au-delà de ces aspects, ce premier volet dressera le tableau des actions et programmes réalisés en France. Il faudra mettre en évidence la nécessité de conduire des actions de prévention dans la durée.

L'appréhension des enjeux et programmes sera effectuée par comparaison avec les politiques conduites dans d'autres pays, les actions qui y sont menées et les enjeux sociologiques et économiques de ces programmes. On se souvient à ce propos des discussions, lors du débat relatif à la loi de santé publique, sur l'opportunité et l'efficacité d'une réglementation et des interrogations sur l'innocuité de certains produits alimentaires.

La deuxième partie du rapport étudiera de manière plus spécifique les modalités de dépistage et de prise en charge respective de l'obésité chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte. Les recherches réalisées par l'INSERM ont déjà permis de mettre en évidence les spécificités de l'obésité à chacun de ces âges, les moyens de la combattre et le bien-fondé d'une prise en charge précoce. L'étude confiée à l'institut permettra d'approfondir ce sujet avec pour objectif de mettre en évidence les mesures justifiant de la plus grande efficacité.

La dernière partie constituera un complément particulièrement utile, en dressant un bilan des actions de recherche engagées dans le domaine de l'obésité. Elle sera en outre l'occasion de faire le point sur la place de ce problème dans les unités et programmes de recherche et sur des projets déjà nombreux, par exemple l'appel d'offre de la direction générale de la santé, l'avis du Conseil national sur l'alimentation et l'exclusion sociale ou l'application des recommandations formulées dans le cadre de l'expertise sur l'obésité et la santé des enfants et des adolescents.

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