Intervention de Jacques Servier

Mission commune d'information sur le Mediator — Réunion du 10 mars 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Jacques Servier président des laboratoires servier

Jacques Servier :

Quand j'ai commencé à exercer, il y avait 3 000 laboratoires français. Aujourd'hui, il n'en reste que trois ou quatre. Évidemment, il y a eu un mouvement de concentration mais en Allemagne ou aux États-Unis, il y a beaucoup plus de sociétés pharmaceutiques, ce qui permet davantage de créativité.

L'industrie pharmaceutique française n'a pas d' « ambassades », alors que les industries étrangères en ont : quand un grand pays industriel veut imposer ses produits dans un autre pays, ses « ambassades » jouent un grand rôle.

Comme le disait Charles Mérieux, ce sont des métiers dont on vit et dont on meurt, car ce sont des métiers stimulants mais aussi horriblement angoissants, vous en comprenez les raisons dans le contexte actuel. Ce sont des métiers extrêmement agités dans leurs rapports administratifs et politiques. Nous avons absolument besoin de ténacité. Il a fallu 50 ans pour construire ce laboratoire. A l'heure actuelle, les grands managers entrent dans une grande entreprise, y restent deux ans et s'en vont avec des indemnités et des primes considérables, mais notre industrie ne peut pas se permettre ce type de fonctionnement.

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