Intervention de Christophe Beaux

Délégation aux entreprises — Réunion du 30 septembre 2021 à 9h00
Table ronde sur les conditions et les perspectives de la reprise économique

Christophe Beaux, délégué général du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) :

Madame la Sénatrice, vous abordez le sujet essentiel dont dépendent la résorption du chômage et les finances publiques. Notre taux d'emploi est le plus faible de la zone euro. Or il conditionne le montant des cotisations qui financent la protection sociale.

J'estime que des actions concrètes permettront de résorber ces difficultés.

La réforme attendue de l'assurance chômage vise à écarter la permittence et les comportements opportunistes induits. Elle devrait être appliquée par décret en fin d'année.

Par ailleurs, le revenu d'engagement ne doit pas se transformer en « RSA jeune » qui maintiendra durablement cette population dans une « trappe à chômage ».

Les jeunes disposent de 54 heures d'orientation qu'ils n'utilisent pas toujours.

Par ailleurs, les observatoires prospectifs des métiers et des qualifications proposent une classification par branche des métiers émergents ou en déclin et les Carif-Oref analysent les bassins d'emploi locaux. Or, ces instances ne communiquent pas alors qu'en France, la mobilité est l'une des plus faibles du monde.

Nous travaillons également à l'amélioration de la réforme professionnelle de 2018 à travers l'accord précédemment évoqué. Le CPF mérite notamment d'être co-construit avec l'entreprise pour que la formation réponde aux besoins de l'économie.

Nous avons récemment créé une commission jeunesse au MEDEF pour enrichir le débat public de propositions concrètes.

Enfin, nous avons constaté que l'augmentation de l'âge de départ à la retraite augmente mécaniquement le taux d'emploi des séniors, qui est faible actuellement.

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