Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 9 juillet 2020 à 8h35
Institutions européennes — Audition de s. e. M. Nikolaus Meyer-landrut ambassadeur d'allemagne en france

Photo de Jean BizetJean Bizet, président :

Merci, monsieur l'ambassadeur.

Quelques commentaires : le sommet entre l'Union européenne et la Chine est en effet extrêmement important. Il est reporté. On voit bien que le continent européen ne peut pas être un simple observateur de cette guerre technologique que se livrent les deux grands. L'Union européenne doit être un des acteurs principaux des mutations du XXIè siècle.

Je voudrais également revenir sur ce que vous avez dit à propos de l'évolution de la politique de concurrence, en particulier s'agissant du fait que la dynamique des marchés est trop souvent négligée par l'Union européenne. Je vous invite à lire le dernier rapport du Sénat sur ce point. Nous attendons un mouvement de Mme Vestager. Nous souhaitons aussi une évolution dans son approche de la politique agricole commune et du fonctionnement des marchés agricoles. La France occupe une situation particulière du fait d'une offre plutôt dispersée, même si les agriculteurs ont fait des efforts à travers les organisations de producteurs. La concentration de la demande, qui passe par quatre centrales, est cependant excessive. Le monde a changé par rapport au traité de Rome. La politique européenne doit changer elle aussi.

Enfin, je salue l'engagement de l'Allemagne de s'inscrire d'emblée, dans le cadre du plan de relance, sur des dossiers stratégiques. Il ne s'agit pas de refaire la même politique économique qu'autrefois. Vous avez mis l'accent sur la 5G et l'hydrogène : tout ne peut venir de l'Europe. Les États membres sont invités à appréhender la mutation sous l'angle de la modernisation et des sauts technologiques. Sans doute les Verts allemands sont-ils bien plus pragmatiques que les Verts français. La présidente de la commission des affaires économiques et moi-même avons interpellé le Premier ministre pour que la France ne prenne pas de retard sur le plan de relance, qui a vocation à conforter l'unité du marché unique et qui ne doit pas aboutir à sa fragmentation.

La France est appelée à mener des réformes structurelles. On ne peut l'oublier, quelles que soient la bonne volonté et les évolutions de la politique de la Chancelière, que je tiens à saluer encore une fois.

La parole est à Benoît Huré.

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