Intervention de Antoine Londiche

Commission d'enquête Pollution des sols — Réunion du 23 juin 2020 : 1ère réunion
Audition de Mm. Antoine Londiche président et philippe monier directeur technique de la société retia filiale du groupe total en téléconférence

Antoine Londiche, président de la société Retia, filiale du groupe Total :

Au périmètre du groupe Total, nous comptions environ 40 000 stations-service en France en 1980, contre 10 000 aujourd'hui. De nombreuses fermetures sont intervenues au cours des quarante dernières années. De fait, beaucoup d'anciens sites doivent être dépollués.

Les stations-service s'adaptent pour permettre aux usagers de bénéficier de nouveaux modes de propulsion. Nos stations sont visées par un programme de distribution aux véhicules électriques. En outre, les stations sont conçues sur des normes bien plus exigeantes qu'il y a cinquante ans. La prévention et les standards de construction permettent d'éviter les déversements d'hydrocarbures.

Une centaine de stations-service est en cours de réhabilitation sur le territoire national. Nous en comptons également à l'étranger.

La politique appliquée par l'entité en charge des stations-service est identique à celle que nous mettons en oeuvre sur les friches. La maîtrise de l'impact environnemental est traitée par nos soins, et non pas sous-traitée. Nous assurons le contrôle des opérations.

Les propos de Philippe Monier sur le traitement des sites industriels s'appliquent aux stations-service, à la différence près que ces dernières sont souvent de plus petits objets, situés dans les zones urbaines ou périurbaines. Les attentes en matière de réaménagement ne sont pas de même nature que pour les sites industriels, implantés dans des zones moins attractives.

J'en reviens aux sites industriels. Vous évoquiez le renouvelable et l'économie circulaire. En matière de réhabilitation d'anciennes friches industrielles, le groupe Total cherche, autant que possible, à conserver le contrôle de l'usage pour ne pas transférer de responsabilités environnementales. Cette politique conduit à privilégier le redéveloppement d'activités économiques internes au groupe ou le développement d'énergies renouvelables. De nombreux sites sur lesquels nous intervenons font l'objet de projets d'installation de fermes photovoltaïques. Les deux sites traités dans la zone de Lacq s'inscrivent dans cette logique. Sur l'ancien site de la raffinerie de Valenciennes, un beau projet en ce sens a été accepté par la commission de régulation de l'énergie lors de sa précédente réunion. Un second projet a été accepté près de Grenoble. Un projet passera prochainement en construction à Villers-Saint-Paul, dans l'Oise. Le développement d'énergies renouvelables - essentiellement le photovoltaïque - est un axe que nous privilégions pour la reconversion des friches industrielles.

Certaines friches situées dans des zones plus attractives en termes d'aménagement. Parmi les réussites, je citerai l'ancienne usine de Grande Paroisse à Bordeaux. Le site, implanté en bords de Garonne, a été réhabilité en liaison avec les collectivités locales et territoriales. Le projet d'aménagement était porté par la mairie de Bordeaux. Le terrain a été réhabilité au regard de l'usage souhaité et a été cédé à la ville.

Nous comptons d'autres réussites de ce type, à Rouen et dans la périphérie de Nantes, par exemple. Ces développements sont portés en concertation avec des acteurs locaux.

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