Intervention de Annie Thomas

Mission commune d'information Formation professionnelle — Réunion du 21 mars 2007 : 1ère réunion
Audition de Mme Annie Thomas secrétaire nationale et M. Jean-Luc Gueudet secrétaire confédéral de la confédération française démocratique du travail cfdt

Annie Thomas, secrétaire confédéral, de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) :

a présenté en substance les précisions suivantes :

- les quatre-vingt-huit OPCA financent essentiellement la formation des salariés, mais au fil des ans leurs interventions se sont élargies, en particulier vers la lutte contre l'illettrisme et vers certaines formations concernant les demandeurs d'emploi ; ils pourraient peut-être jouer à l'avenir un rôle pour les jeunes sans qualification. Leur organisation est en partie interprofessionnelle, mais épouse pour l'essentiel le cadre de la branche, plusieurs branches étant éventuellement regroupées dans un OPCA. Cette organisation aboutit d'une part à une forme de saupoudrage des moyens, d'autre part à des difficultés de mise en cohérence quand des branches regroupées dans un OPCA ont des politiques de formation différentes ;

- peut-être serait-il utile, pour la réorganisation des OPCA, de s'inspirer du modèle de l'URSSAF. En centralisant la collecte dans un seul organisme spécialisé, on éviterait le jeu des intérêts de gestion liés à la branche ;

- il est possible d'envisager l'élargissement des compétences du FUP ;

- il serait souhaitable que le rôle de l'Université soit renforcé dans le cadre de la formation en alternance, comme lieu de valorisation des acquis de l'expérience par exemple ; les missions de l'Université pourraient être élargies à l'insertion dans l'emploi au-delà de l'accès au savoir et de la recherche ; on pourrait aussi mieux utiliser les locaux, de même que ceux des lycées professionnels pour la formation des adultes ;

- la gouvernance ne pose pas le problème du lieu de la consultation mais celui du lieu de la décision ; aussi bien ne concerne-t-elle que les financeurs, pour qui il faut construire un lieu commun de décision. Le chef de file, qui est l'organisme chargé de mettre en oeuvre un dispositif, peut être différent selon les cas : ainsi les ASSEDIC peuvent être chefs de file dans certains cas, les maisons de l'emploi dans d'autres ;

- la situation des maisons de l'emploi est extrêmement variable, elles sont parfois un lieu d'affirmation des prérogatives respectives des participants plutôt qu'un cadre de travail en commun. Celles qui réussissent le mieux sont celles où l'habitude de travailler ensemble a été acquise depuis un certain temps.

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