Des pans entiers de l'enseignement supérieur ont été oubliés dans cette crise. Je pense notamment aux étudiants en BTS et à la manière dont vont se dérouler leurs examens. On leur impose de les passer en présentiel, alors que l'on vient d'annoncer un confinement et que leurs deux années de cours ne se sont pas déroulées normalement ! Ils demandent donc un contrôle continu.
Il en va de même du secteur de la culture. Énormément d'étudiants s'inquiètent car il leur a été quasiment impossible de trouver un stage pendant un an. Bien d'autres secteurs ont été touchés, mais je voulais attirer votre attention sur ce sujet.
S'agissant du décrochage, le débat ne porte pas simplement sur la valeur du diplôme. Nos enseignants ont tout fait pour nous offrir des formations de qualité. Le problème vient des moyens qui ont été accordés aux universités pour permettre la tenue de ces enseignements et la manière dont on dispense aujourd'hui la pédagogie en France.
L'urgence, à la rentrée prochaine, portera sur le fait de savoir comment permettre le retour en présentiel pour une majorité d'étudiants, la façon de concevoir les cours à l'aune des nouveaux outils pédagogiques. C'est ce que nous appelons la « révolution pédagogique » : l'enjeu est de ne laisser personne derrière, notamment les étudiants issus des classes sociales les plus défavorisées.