Intervention de Valérie Baduel

Mission d'information Enseignement agricole — Réunion du 3 mars 2021 à 16h35
Audition de Mme Valérie Baduel directrice générale de l'enseignement et de la recherche au ministère de l'agriculture et de l'alimentation

Valérie Baduel, directrice générale de l'enseignement et de la recherche au ministère de l'agriculture et de l'alimentation :

Vous venez de faire l'éloge de notre système !

Vous avez évoqué la question du projet d'installation et de l'absence de désir d'être chef d'exploitation. Au-delà du fait que les jeunes ne sont plus en majorité issus du milieu agricole, les jeunes d'aujourd'hui ne sont plus les jeunes d'hier. Au niveau de l'enseignement technique et supérieur, une plus grande partie des jeunes privilégie une position de salariat. Cela peut désarçonner le milieu professionnel. Il faut s'adapter aux évolutions des ambitions et des exigences des jeunes. Cela vaut aussi pour les vétérinaires.

Vous avez l'impression qu'en coût unitaire, les AESH sont moins payés par l'enseignement agricole, mais tout dépend des données et des ratios. En effet, en pratique les textes sont les mêmes, avec un statut et une rémunération identique. Je tiens à signaler les efforts pour soutenir le handicap. La ligne du programme consacrée à la prise en charge du handicap a été fortement augmentée (94 % entre 2018 et 2020), ainsi que le nombre de semaines de travail prises en compte dans la rémunération avec plus de recours à des contrats à durée déterminée (CDD) de 3 ans qu'auparavant. L'alignement est total par rapport à l'Éducation nationale. Nous avons mis fin aux contrats aidés. Nous avons augmenté les moyens avec 715 équivalents temps plein (ETP) d'auxiliaire de vie scolaire dans notre dispositif. Le sujet des AESH donne lieu à des échanges réguliers avec les représentants du personnel au niveau national. Certes, la position de CDD n'est pas facile à vivre, mais il s'agit du statut des AESH qui n'est pas propre au ministère de l'agriculture. Cette situation de CDD est liée au fait qu'il est impossible de prévoir d'une année sur l'autre la répartition et la nature des handicaps des jeunes qui seront dans nos établissements.

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