L'apprentissage est aussi une voie de réussite des jeunes. Nous nous réjouissons de l'augmentation d'élèves apprentis depuis plusieurs années dans l'enseignement agricole technique. Cependant, elle ne compense pas les baisses des élèves en voie scolaire. Ce ne sont pas des vases communicants. Nous veillons à ce que la prise en charge financière de l'apprentissage ne soit pas une perte pour les établissements.
Existe-t-il un risque pour les établissements à renforcer l'apprentissage cette année ? Malheureusement, à ce jour, je ne suis pas en mesure de vous donner le nombre d'apprentis - c'est d'ailleurs un défi technique pour nous. Je ne pense pas voir un bond énorme de l'apprentissage à cause de ces opportunités. Je ne pense pas que les établissements seront mis en difficulté. Si les mesures prises sur l'apprentissage peuvent renforcer l'adhésion de tous à cette formule, je m'en réjouirais. Je considère que l'apprentissage est une voie aussi noble que la voie scolaire.
Pour finir, vous avez mentionné la concurrence de l'Éducation nationale sur les MFR. Les MFR ont énormément pâti des conséquences de la crise. Le fait que les jeunes soient conduits à être internes et donc éloignés de leurs parents a conduit nombre d'entre eux à opter pour d'autres types d'établissements à la rentrée 2020. Ce qui était autrefois un atout représente aujourd'hui un désavantage. Selon moi, ce n'est pas tant la concurrence de l'Éducation nationale, mais plutôt des parents qui ont choisi un établissement plus proche de chez eux, à la fois pour des raisons économiques et aussi par repli et peur. Les atouts de l'enseignement agricole, comme l'internat ou un campus dans la nature et donc peu accessible à pied, constituent des obstacles en ce moment.