Je ne suis pas un spécialiste de l'interdiction des néonicotinoïdes et des semences enrobées. La presse s'interroge sur les alternatives, les conséquences sur la production de betteraves ou sur les résidus de deuxième ou de troisième extraction. Nous avons aussi d'autres sources de production d'éthanol, comme le raisin, même si la betterave représente une part importante des sources. Nous échangeons régulièrement avec le Syndicat national des producteurs d'alcool agricole (SNPAA) et les autres acteurs. C'est évident qu'il y a un impact, nous devrons étudier ce point.
L'impact de la fin des moteurs thermiques sur les biocarburants n'est pas aussi drastique. D'abord, est prévue en 2035 l'arrêt de la vente des véhicules légers fonctionnant avec un moteur thermique - mais cet arrêt sera progressif. Il restera un stock important de véhicules. Le parc routier va aussi être décarboné - une partie des véhicules ne fonctionnera plus avec du carburant liquide, mais avec du biogaz, de l'hydrogène ou de l'électrique - mais il restera encore des véhicules fonctionnant avec des biocarburants. Le secteur maritime et fluvial pourrait également consommer des biocarburants. Il est plus simple de reconvertir du biodiesel vers des bateaux que du bioéthanol, car le moteur à essence sert surtout pour les véhicules légers. La partie biodiesel aura probablement une durée d'utilisation plus longue. Nous échangeons intensément avec le secteur fluvial, qui souhaite utiliser des biocarburants. Ce ne seront pas des volumes énormes, certes. Actuellement, les biocarburants représentent 8 % d'un gros paquet ; demain, ils pourront constituer 50 % d'un paquet plus petit...
Nous vous transmettrons les chiffres des surfaces utilisées pour produire des biocarburants, je ne les ai pas avec moi.