Sachez que certaines filières utilisent cette surface agricole pour des cultures servant directement aux biocarburants, alors que d'autres utilisent des surfaces pour des cultures, comme la betterave, dont seuls les résidus sont utilisés comme biocarburants.
Il existe des réglementations européennes sur les analyses de cycle de vie, avec des exigences en fonction de l'âge de l'usine : plus elle est récente, plus cette prise en compte doit être importante. Nous vous transmettrons des données assez précises sur la décomposition. Un carburant fossile ne coûte pas très cher à produire, mais son émission est coûteuse. Nous pourrons vous dire, par litre de tel biocarburant de première ou de deuxième génération, quelle est la part de matière ou la part du processus.
Sans donner dans l'angélisme ni le jugement de valeur, l'interdiction de certains produits et le perfectionnement du système européen ont apporté une vraie durabilité et réduction des émissions de gaz à effet de serre des biocarburants depuis quinze ans. C'est mieux suivi. Nous veillons, en lien avec nos collègues étrangers, à ne pas recevoir de cargaisons douteuses de biocarburants, au travers de certificats... Les acteurs économiques savent aussi qu'ils doivent faire attention : le système pourrait être très vite déstabilisé en cas de fraude.
Produire des betteraves pour les manger ou produire de l'énergie nécessite la même quantité d'intrants. Mais nous sommes obligés de manger, et nous acceptons alors d'utiliser une certaine quantité d'intrants. Mais il ne serait pas très rationnel d'utiliser des volumes importants d'intrants, pas toujours efficaces, pour cultiver une plante qui n'a pas des rendements énergétiques très importants...