Nous proposons de former les élus à prendre la mesure de l'engagement citoyen. Ensuite, ces élus pourront aller vers les citoyens. On ne pratique pas la citoyenneté de la même manière à Chartres, à Lille, en Alsace et à Angers car les enjeux, les causes, l'histoire, l'écosystème et la culture y sont différents. Il s'agit aussi de revendiquer cette pratique locale pour, ensuite, aller vers le national.
En accompagnant des élus sur ces sujets, j'essaie de sortir de cette question du vote et de la participation électorale. Ces éléments seront la conséquence des actions menées.
Ce travail peut être réalisé à l'échelle d'un mandat. À l'issue du mandat, nous obtiendrons l'indicateur en demandant aux citoyens comment ils pratiquent et vivent leur citoyenneté à l'échelle de la commune. La participation n'est pas le seul élément à prendre en compte. Certains citoyens diront qu'ils ne pratiquent pas leur citoyenneté et que cela relève d'un choix.
Je suis persuadé que celui qui a simplement participé à une campagne de sensibilisation pour lutter contre les incivilités, et qui a eu le sentiment que la campagne a été bénéfique, utilisera son bulletin de vote car l'action de voter reprend du sens après une telle démarche.
Je pense que les méthodes de vote doivent être rénovées mais cela ne suffira pas. Une hausse de la participation sera la conséquence d'une dynamique. Or, on ne peut pas installer cette dynamique au niveau national : comptons sur nos 35 000 communes pour faire renaître le questionnement chez les citoyens, puis viendra l'engagement et, peut-être, le vote.
L'audition se termine à 17 heures 30.
Ce point de l'ordre du jour a fait l'objet d'une captation vidéo qui est disponible en ligne sur le site du Sénat.