a rappelé, au préalable, que le Centre INFFO avait été créé en 1976, succédant au Centre national d'information sur la productivité (Cnip), avec pour mission de capitaliser et de diffuser l'information sur la formation continue. Il s'agit d'une association constituée par décret et placée sous la tutelle du ministère en charge du travail, qui emploie une centaine de personnes et dispose d'un budget annuel de 8,5 millions d'euros, provenant de subventions de l'Etat et, pour moitié, de ressources propres. Son conseil d'administration réunit notamment des représentants des ministères concernés, des personnalités qualifiées et des représentants des régions. L'information diffusée concerne en premier lieu la connaissance du droit de la formation professionnelle. Le Centre INFFO élabore des fiches sur la formation professionnelle, diffuse un quotidien ainsi qu'un bimensuel d'information, et publie une revue destinée aux professionnels et aux chercheurs. Il organise, par ailleurs, des sessions de formation et fournit des prestations de service à la demande des organismes du secteur.
Rappelant les grands axes du contrat d'objectif pour 2007-2010 signé avec l'Etat, M. Gabriel Mignot a indiqué que le gouvernement avait confié au Centre INFFO, depuis trois ans, la mission de s'adresser au grand public, alors que celui-ci ne visait jusqu'à présent que les professionnels de la formation continue.
Il a insisté, à cet égard, sur la mise en place d'un portail d'information et d'orientation, destiné au grand public, dont le pilotage et le financement sont assurés par l'Etat, les partenaires sociaux et l'Association des régions de France (ARF). Ce site fournit des descriptions des métiers ainsi que leurs pré-requis professionnels, et indique les lieux où trouver une formation correspondante, dans les treize régions qui ont accepté, pour le moment, de coopérer. M. Gabriel Mignot a regretté, toutefois, qu'aucune campagne d'information n'ait encore été lancée pour faire connaître ce portail, et que, de façon générale, le Centre INFFO ne soit pas un outil suffisamment valorisé par l'Etat.
Il a souligné, en outre, les difficultés à travailler avec les régions, soulignant notamment la nécessité d'améliorer la coordination avec les Centres d'animation, de ressources et d'information sur les formations (Carif), cofinancés par l'Etat et les régions, qui constituent les correspondants locaux du Centre INFFO. Il a précisé, ensuite, que ce dernier n'avait pas une mission d'orientation, mais que l'information diffusée permettait notamment d'orienter les personnes vers les organismes compétents. Enfin, après avoir souhaité mieux faire connaître les actions menées par nos partenaires européens ainsi que les actions de formation transfrontalières, il s'est interrogé sur l'évolution des ressources propres du Centre INFFO, certains services au grand public ayant vocation à être gratuits.