En effet. Pour que le service national soit universel, il doit être obligatoire. Pour cela, nous avons besoin d'un débat démocratique, car ce sujet touche au parcours de citoyenneté, mais aussi à la vie des jeunes et de leur famille.
Pour généraliser le SNU, il s'est d'abord posé la question de sa conjugaison avec le temps de la scolarité, puis celle des moyens. Nous n'avons plus de grandes casernes ou de lieux permettant d'accueillir régulièrement des cohortes. J'ai donc commandé à l'Inspection générale un rapport sur l'immobilier de l'État, que je pourrai vous soumettre dès qu'il me sera rendu. Il s'agit d'identifier des lieux qui peuvent être rénovés et équipés. Si nous devions généraliser le SNU, chaque département devrait avoir au minimum un lieu en capacité d'accueillir 300 à 350 jeunes par territoire, tous les 15 jours, et de pérenniser les recrutements. Le SNU est aujourd'hui encadré par 3 500 à 3 700 encadrants diplômés. Il s'agit de personnes titulaires d'un BAFA, des corps en uniforme ou de l'éducation nationale - une répartition éducation populaire, armée et éducation nationale à raison d'un tiers chacune depuis 2019 -, ce qui permet une complémentarité des cultures et un accompagnement plus personnalisé. Un débat sera également nécessaire avec les collectivités territoriales sur la pertinence des lieux à rénover.