Intervention de Sarah El Haïry

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 9 février 2022 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Michel Blanquer ministre de l'éducation nationale de la jeunesse et des sports et de Mme Sarah El haïry secrétaire d'état auprès du ministre de l'éducation nationale de la jeunesse et des sports chargée de la jeunesse et de l'engagement

Sarah El Haïry, de la jeunesse et des sports, chargée de la jeunesse et de l'engagement :

Je commencerai par répondre à Madame la sénatrice Darcos. J'ai partagé les mêmes moments, notamment au château de Jambville, où les jeunes qui recevaient une visite du Premier ministre ont déclaré : « Vive la France, vive la République. » Nous vivons ces moments dans de nombreux territoires. C'est pour cela que je crois au SNU. Les jeunes se sentent responsables les uns des autres, et ne se seraient probablement jamais rencontrés dans un autre cadre.

Pour répondre à votre question sur la connexion entre SNU et collectivités territoriales, nous avons mené une action avec les élus locaux. La première étape était d'informer les maires que des jeunes de leur commune sont partis en SNU. Nous avons toutefois rencontré une limite sur la transmission des coordonnées, car nous n'avions pas recueilli l'accord des jeunes - mineurs - et de leurs parents. Nous ne pouvions donc pas transmettre leur identité à ces maires. Cette année, nous avons créé un outil permettant aux jeunes de garder un lien entre eux, mais également de créer de la solidarité générationnelle. L'étape suivante, dans le cadre des MIG, consiste à renforcer la plateforme qui leur permet de trouver leur mission. Ce goût de l'engagement dans la fonction publique et dans les collectivités est également le fruit des présentations et des visites (préfecture, CAF, hôpital...) qui sont proposées dans le cadre du séjour de cohésion. Ces échanges créent des vocations, qu'il serait intéressant d'accompagner par du tutorat ou du mentorat. Nous souhaitons ainsi avoir des référents territoriaux. La réussite de ce projet ne sera réelle que s'il s'inscrit dans un parcours, dès le plus jeune âge, jusqu'à la majorité.

Concernant la question ultramarine, la mobilité était initialement nationale. Les jeunes ultramarins du SNU pouvaient ainsi venir en métropole, et inversement. Il s'agissait d'une chance. Nous avons cependant dû limiter la territorialité en raison de la situation sanitaire. L'objectif reste cependant de permettre aux jeunes ultramarins de vivre une expérience de mixité. À l'avenir, l'objectif sera de recréer une mixité entre les territoires, notamment pour lutter contre l'isolement des territoires ultramarins. Les missions d'intérêt général sont quant à elles à l'image de celles qui sont proposées en métropole : des associations, des collectivités qui commencent à s'engager, avec en plus la particularité de services militaires adaptés (SMA), qui proposent d'accueillir des jeunes à la sortie du SNU. Nous profitons en effet des 15 jours du séjour de cohésion pour identifier des jeunes en difficulté, soit de santé, soit d'insertion sociale. L'objectif est de les accompagner vers des SMA, des écoles de la deuxième chance, des EPIDE, etc. En outre, au 1er mars prochain, nous allons déployer massivement le contrat d'engagement jeune, qui est ouvert dès 16 ans et permet d'avoir un référent unique et un accompagnement vers une formation ou un apprentissage. L'objectif est ainsi de permettre aux jeunes de s'inscrire dans un parcours et d'éviter toute rupture.

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