Vous soulignez le sujet le plus difficile de l'exercice qui est le nôtre. Les dispositifs sont nombreux, mais la question qui se pose est de savoir comment en apporter l'information aux jeunes. Il s'agit également d'une question que nous nous posons dans le cadre de la lutte contre le non-recours aux droits.
Pour présenter le SNU, nous nous appuyons sur les enseignants, mais les inégalités sont grandes d'un territoire à l'autre : certains établissements, séduits par ce projet, réalisent des affiches, des vidéos, voire organisent des réunions d'information avec les parents ou utilisent l'outil « Pronote » et invitent des jeunes qui témoignent de leur propre expérience du SNU. D'autres établissements ne proposent qu'une information très succincte. Nous avons mobilisé les recteurs, chefs d'établissement et des responsables de l'information jeunesse, en pariant sur cette nouvelle génération de jeunes ambassadeurs. L'année dernière, 15 000 jeunes ont effectué leur SNU. Ils seront 3 000 lors de la prochaine session et 50 000 à la fin de l'année, si les objectifs sont atteints. Je propose aux différents recteurs et chefs d'établissement de faire parler ces jeunes afin d'inciter d'autres jeunes à se porter volontaires. Le SNU est reconnu dans Parcoursup comme élément de valorisation. La reconnaissance de leur engagement et le témoignage plus structuré de jeunes qui ont effectué le SNU constituent, à mes yeux, une étape supplémentaire.
S'agissant des collectivités, nous travaillons avant tout avec des collectivités qui ont vu des jeunes partir en SNU, ont assisté à leur transformation et veulent inciter plus de leurs jeunes à vivre cette expérience. Nous travaillons également avec des associations d'élus locaux, telles que l'Association des maires ruraux de France, afin de réfléchir à la construction d'un document clé et d'une information. Le pourcentage des services civiques au sein des structures locales étant très faible, nous avons d'abord oeuvré sur ce sujet. Nous avons élaboré un livret dédié au service civique, qui a été envoyé à l'ensemble des collectivités.
Sur ce modèle, nous souhaitons désormais profiter de la montée en puissance du SNU, et du nombre accru de jeunes en ayant bénéficié pour déployer plus largement l'information auprès des élus locaux, en leur proposant par exemple des missions types de MIG. Nous proposons également un témoignage de maires et de jeunes qui se sont lancés dans cette démarche.